La Chine a lancé sa première enquête en cinq ans sur les marsouins aptères menacés d'extinction, afin de superviser leurs conditions de vie pour réhabiliter leur habitat dans le fleuve Yangtsé. Deux navires d'enquêtes scientifiques ont quitté Wuhan, une ville centrale le long du fleuve et sont partis vers son cours supérieur, marquant le lancement de l'enquête de 40 jours. Composée de chercheurs venant du ministère de l'Agriculture et de l'Académie des sciences de Chine, l'équipe chargée de l'enquête travaille sur des zones humides et des lacs majeurs le long du fleuve, depuis la ville de Yichang dans la province du Hubei (centre) à la ville littorale de Shanghai, l'estuaire du fleuve. Les chercheurs se serviront d'un sonar, et de drones télécommandés pour collecter des données sur la population de marsouins, selon Wang Ding, commandant en chef de l'enquête. L'enquête précédente menée en 2012 a permis de découvrir que la population de marsouins aptères avait baissé à moins d'un millier. Une enquête similaire menée en 2006 a permis de constater que la population de marsouins aptères était passée de 3 000 à 1 800 au tournant du XXIe siècle. "En tant qu'espèce vedette du fleuve Yangtsé, les marsouins aptères constituent le baromètre des conditions écologiques du fleuve", a indiqué Cao Wenxuan, expert de l'Académie des sciences de Chine. Le ministère de l'Agriculture a annoncé fin 2016 un plan d'action de secours pour les marsouins aptères du fleuve Yangtsé, appelant à la protection sur place, à la défense en cas de réinstallation et à la conservation génétique des marsouins. "La tendance à la baisse du nombre de marsouins aptères sauvages n'a pas changé", a rappelé M. Cao. "La forte navigation et la pêche illégale sont les causes de ce déclin."